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| موضوع: قصيدة Le Lac " البحيرة " Alphonse de Lamartine الجمعة أبريل 01 2016, 22:40 | |
| قصيدة Le Lac " البحيرة " للشاعر الفرنسي : الفونس دو لا مرتين Alphonse de Lamartine
بترجمة الشاعر : إبراهيم ناجي
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages Dans la nuit éternelle emportés sans retour Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges ? Jeter l'ancre un seul jour O lac ! l'année à peine a fini sa carrière Et près des flots chéris qu'elle devait revoir Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre ! Où tu la vis s'asseoir Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds adorés Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos, Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère Laissa tomber ces mots « &O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices Suspendez votre cours Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! « Assez de malheureux ici-bas vous implorent Coulez, coulez pour eux Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent Oubliez les heureux « Mais je demande en vain quelques moments encore Le temps m'échappe et fuit Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l'aurore Va dissiper la nuit « Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, ! Hâtons-nous, jouissons L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ! Il coule, et nous passons Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur S'envolent loin de nous de la même vitesse ? Que les jours de malheur ? Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface Ne nous les rendra plus Eternité, néant, passé, sombres abîmes, ? Que faites-vous des jours que vous engloutissez Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes ? Que vous nous ravissez ! &O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir Gardez de cette nuit, gardez, belle nature ! Au moins le souvenir Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages ! Qui pendent sur tes eaux Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire Que les parfums légers de ton air embaumé Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire Tout dise : « Ils ont aimé ! »
البحيرة
ترجمة الشاعر إبراهيم ناجي من شاطئ لشواطئ جُدد يرمي بنا ليلٌ من الأبدِ ما مرّ منه مضى فلم يعد هيهات مرسى يومه لغدِ! سنة مضت! وختامها حانا والدهر فرّق شملنا أبدا ناج البحيرة وحدك الآنا واجلس بهذا الصخر منفردا! قل للبحيرة تذكرين وقد سكن المساء ونحن باللجّ لا صوت يُسمع في الدنى لأحد إلا صدى المجداف والموج فإذا بصوت غير معتاد هزّ السكون هتافه العذب أصغى العبابُ ورجع الوادي أصداءه وتناجت السُحب يا دهرُ رفق ولا تدر: ساعاته في هينة وقفي حتى تتاح هناءة العمر وتطول لذتها لمُقتطف هلا التفت لذلك الكون وعلمت كم في الناس من باكي يدعوك خذني والأسى المضني خل المُمتع وامض بالشاكي هذا النعيم وهاته المِحَن يتنافسان الدهر إقلاعاً فبأي عدل أيها الزمنُ تتشابه الحالان إسراعاً يا أيها الأبد السحيق أجب وتكلمي يا هوة الماضي ما تصنعان بأشهر وحقب ونعيم عمر غير معتاض ناج البحيرة والصخور وعُدْ فاستحلف الأغوار والغابا قل! صُن ذكر غرامنا فلقد صين الشباب عليك أحقابا وليبق يا هذي البحيرة في حاليك ثائرة وهادئة في باسق للماء منعطف في رائعات الصخر نائتة في عابر النسمات مرتجفاً في النجم فضّض صفحة الماء في الريح أنّ أنينه وهفا في الغصن نفس حر أحشاء في الجو معتبقاَ بريّاك خطرت ملاعبة رفيق صبا في كل هذا هاتف باكي سيقول يا أسفاً لقد ذهبا!
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